Témoignage Céline Colléaux

30/05/2023 – Le CERCLE Mécé’Nantes s’est constitué en mai 2022 et les actions solidaires ont démarré depuis octobre 2022. Céline Colléaux, chargée de marketing chez Mercuria et membre du CERCLE (Communauté d’Entreprises Responsables, Collectif, Local, Engagé), depuis sa création a répondu à nos questions sur le processus de création de CERCLE, ses apports ou encore les actions menées jusqu’à aujourd’hui…

Qui es-tu ? 

Je m’appelle Céline Colléaux, je suis chargée de marketing à Mercuria, une entreprise qui distribue des logiciels de gestion.

Qu’est ce qui t’as motivé à t’engager avec le CERCLE Mécé’Nantes ? 

Depuis quelques années à Mercuria, on a lancé un groupe de collègue  sur la base du volontariat pour développer une démarche RSE donc on mène déjà plusieurs actions dans ce principe là et se porter volontaire pour un projet de mécénat collectif qui pouvaient mettre en contact plusieurs entreprises et être bénéfique à plusieurs associations était un challenge intéressant.


 » Le projet en lui-même génère des forces communes et mutualise les envies de plusieurs entreprises motivées pour le même sujet (…) »

Selon toi, en quoi le dispositif fait la différence ? 

Justement avec ce principe là. Jusqu’à maintenant, on menait des projets assez individuels et en une fois. Là, le projet en lui-même génère des forces communes et mutualise les envies de plusieurs entreprises motivées pour le même sujet et il fédère car l’enjeu est d’aider plusieurs associations, d’univers différents mais qui au final vont vers un même objectif de mieux être et bien être pour plusieurs personnes. 

Comment s’est déroulée la création du CERCLE ?

Il y a eu une phase de construction et de tâtonnement, mais de bon tâtonnements pour avancer petit à petit, apprendre à se connaître les uns les autres au niveau des entreprises. Puis il y a eu plusieurs réunions très bien rythmées et animées par Managers & Territoires pour nous permettre de créer ensemble l’objectif et le but du projet et de le formaliser ensemble : on nous a pas dis “Voilà c’est ça le projet vous venez ou vous venez pas”, on l’a vraiment construit ensemble par un système de questions, de réflexions de principes de réunions. On a cherché le nom de l’entité du CERCLE qu’on a choisi d’appeler Mécé’Nantes. C’était aussi un choix collectif. Après le choix du nom, on est passé par une étape de sélection d’association car il y a énormément d’associations qu’on peut aider. Le choix n’a pas été facile parce qu’on ne peut pas aider tout le monde mais le choix commun s’est porté sur 4 associations dans des domaines différents et des publics différents pour aider un maximum de personnes et d’environnements.


« il y a eu plusieurs réunions (…) pour nous permettre de créer ensemble l’objectif et le but du projet et de le formaliser ensemble (…) »

Quelles actions avez-vous mené jusqu’à maintenant ? 

Jusqu’à aujourd’hui, on a commencé par reçevoir les 4 associations dans nos locaux pour qu’elles puissent elles-mêmes expliquer qui elles sont, ce qu’elles font et les actions qu’on allait pouvoir mener avec elles. Pour chaque association, on a commencé différentes actions ; par exemple, avec la Cravate Solidaire on a réalisé une collecte de vêtements, on a récolté pas loin de 150 kgs de vêtements, j’ai des collègues qui sont inscrites également pour des sessions de tris. Avec Nos Quartiers Ont du Talent (NQT), j’ai déjà 3 ou 4 collègues qui sont inscrits pour être mentors auprès de jeunes diplômés qui ont besoin d’aide et d’accompagnement dans leur recherche  de travail, sur plusieurs mois. On a aussi commencé à récolter du matériel informatique pour l’association Le Coup de Main Numérique et on va leur prêter ponctuellement, selon leurs besoins, notre parking pour qu’ils puissent par exemple stocker leur dispositif mobile lorsqu’ils auront des interventions en Nord-Loire. Et enfin, on a reçu Mini Big Forest avec qui on va réaliser du bénévolat d’entretien de mini-forêt déjà existantes, en amont du projet qui sera de trouver une école pour la future forêt du groupe Mécé’Nantes.

Fin 2023, tu aimerais que le CERCLE ait contribué à…

…rendre la vie meilleure à un certain nombre de personnes qui sont les publics visés par les associations que ce soient NQT, La Cravate Solidaire ou Le Coup de Main Numérique qui aident vraiment les personnes qui ont des besoins, qu’on connaît mais qu’on ne pense pas toujours à identifier et à aller aider spontanément ; qu’on ai fait des actions concrète et que ça ait ouvert les yeux à certaines personnes aussi. Je le vois déjà à Mercuria quand ça fédère énormément de collègues qui sont de service différents, de compétences différentes et qui se retrouvent sur des projets comme la collecte de vêtement ou d’autres projets avec Le Coup de Main Numérique et qui nous surprennent, ils sont motivés pour aider, ils posent des questions, ils sont proactifs. Donc le fait de fédérer et de susciter comme ça peut être des vocations, des envies d’aller aider et de prendre le temps de le faire parce qu’on a souvent envie mais on prend pas le temps. Fin 2023, j’espère que ça aura vraiment démultiplié cette force là. 

Ton engagement en 3 mots ? 

Le mot le plus fort pour moi c’est le collectif. C’est vraiment cette force qu’on l’on ressent à chaque réunion du CERCLE, lors des points mensuels maintenant ou quand on échange avec les associations. C’est cette force qui nous pousse et nous entraîne les uns les autres. 


« Le mot le plus fort pour moi c’est le collectif (…) C’est cette force qui nous pousse et nous entraîne les uns les autres. « 

Le mot mécénat, forcément c’est le cœur du sujet. Mais c’est un mot au final qu’on utilise pas tous les jours et qui ici prend tout sa force avec le mécénat de compétences qui montre que tout le monde peut aider à son niveau.

Et le troisième mot c’est la motivation parce que sans motivation on n’avance pas. Et la motivation d’un projet comme ça, en parallèle de nos postes, de nos métiers à chacun, dans les entreprises ou même dans les associations ou chez Managers & Territoires, la motivation est là et ça fédère !

Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à intégrer le CERCLE avec son entreprise ? 

L’hésitation pourrait venir du fait du temps à passer pour organiser les réunions, être présent, y assister. Je dirai qu’à partir du moment où on est motivés, qu’on peut défendre un projet comme celui-là auprès de sa direction, ça apporte tellement de choses à côté. Alors, ce sont des choses non palpables mais ça peut être une remotivation parfois, un travail interne entre les services des entreprises, un leitmotiv très intéressant ! Alors aujourd’hui, on a chacun nos métiers, chacun nos postes mais on a tellement à apprendre et même auprès de nos clients après, on est poussés par des projets comme ça qui fait que ça nous pousse de manière globale dans nos métiers ! Donc oui il faut prendre le temps d’y réfléchir, mais le temps qu’on peut penser perdu est forcément gagné après en effets positifs sur les équipes, sur les hommes et les femmes qui participent à ces projets !

Je souhaite découvrir les actions du CERCLE Mécé’Nantes 👀

Témoignage Nadine Coëdel

Nadine Coëdel, Papillon bénévole du CERCLE Mécé’Nantes. Lorsqu’un CERCLE est mis en place sur un territoire, la coordination entre les associations et les entreprises est ensuite assurée par deux personnes appelées « Papillon », issues des entreprises du CERCLE ou pas, en bénévolat ou mécénat de compétence. C’est donc le rôle de Nadine sur le territoire nantais, qui partage son retour à travers ce témoignage.

Qui es-tu ? 

Je suis Nadine Coëdel. En retraite depuis 2020, j’ai passé 37 années au service d’une seule et même entreprise. J’ai aussi assuré la responsabilité de l’antenne du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) de St-Nazaire de 1984 à 1991, en parallèle de mes activités.

J’ai été adhérente au Groupe Germe Océan (St-Nazaire, la presqu’île guérandaise et le Sud-Loire) en 2014, présidente de ce même groupe pendant quelques années puis animatrice jusqu’en 2020. Aujourd’hui, je suis adhérente à Germe+.

En quoi le rôle de Papillon a du sens pour toi ?

Le monde du 21e siècle est chamboulé et de nombreuses certitudes sont remises en cause. Dame Nature va mal, et nos abus n’arrangent rien : réchauffement climatique, disparition de nombreuses espèces, pollutions de toutes sortes, dans les mers, les airs et dans les terres, déplacements migratoires…. Les hommes continuent à produire et à rechercher la performance à tous crins. L’individualisme fait recette. La foi dans les institutions quelles qu’elles soient est à la panne. Les fractures sociales et territoriales sont accentuées et les inégalités s’intensifient.  Et on pourrait multiplier les exemples attestant que les repères d’hier sont malmenés.

Pourtant, dans ce marasme, il y a des lumières qui s’allument, et des prises de conscience sur la nécessité d’agir vite et bien. Et c’est tant mieux. Certaines entreprises sont plus impliquées que dans le passé sur l’obligation de faire autrement en prenant davantage appui sur les vertus du respect humain et de la solidarité. La démarche RSE a ouvert la voie pour que la dimension environnementale, sociale et éthique soit plus prégnante dans leurs processus et dans leur fonctionnement. 


« (…) Certaines entreprises sont plus impliquées que dans le passé sur l’obligation de faire autrement en prenant davantage appui sur les vertus du respect humain et de la solidarité.« 

Ce qu’entreprend le fonds de dotation Managers et Territoires depuis quelques mois va encore plus loin. Sans renier le besoin de profitabilité des entreprises, elle souhaite voir leurs responsabilités élargies au monde qui les entoure afin de l’aider à mieux aller. L’apport d’un soutien concret aux associations du territoire est une illustration. Ces associations qui se démènent pour faire avancer leurs projets dans les domaines de l’environnement, du social, de l’éducation et de la formation.

Et chapeau à nos entreprises nantaises engagées en 2022 dans le 1er Cercle de Managers et Territoires. Elles invitent leurs salariés à pousser les portes de l’entreprise et à être curieux de ce qui se passe dans leur environnement externe. Soucieux de sens les uns et les autres, ils vont mettre non seulement de l’argent au service de 4 associations mais aussi et surtout leurs compétences, leurs têtes et leurs bras. Pour qu’ensemble les synergies soient multipliées et que la p’tite pierre apportée donne envie aux autres de les imiter. Ils sont les ambassadeurs d’un ordre nouveau : celui de la mobilisation concrète pour de nobles causes servant plus l’attention à l’autre et la fraternité.

« Soucieux de sens les uns et les autres, ils vont mettre non seulement de l’argent au service de 4 associations mais aussi et surtout leurs compétences, leurs têtes et leurs bras.« 

Je souhaite de nombreux CERCLE en France et au-delà. La joie de faire pour autrui est un bénéfice indicible et, quelque part, une forme de complétude de l’être.

Qu’est ce qui te motive dans ce rôle ?

Le dictionnaire nous apprend que le papillon est l’insecte qui symbolise la liberté, la joie, le changement, la créativité et la capacité à se transformer et à renaître.

Et tout à fait d’accord avec cette définition ! La papillon que je suis au sein de Managers et Territoires a :

. la liberté de dire et de faire dans une structure accueillante et bienveillante. Normal ! ses fondements sont issus du monde GERME aux côtés de Jean-Luc, Elise et des autres papillons ;

. la joie d’agir aux côtés des entreprises du Cercle et des associations que nous allons apprendre à connaître et à servir ;

. la chance de faire partie d’un fonds de dotation qui est une première en France. Cette créativité doit continuer à s’exprimer dans toutes les étapes de vie du Cercle pour qu’une vraie transformation de la société soit issue des travaux des salariés du Cercle en symbiose avec les associations aidées.

Le papillon apporte sa modeste contribution au changement de paradigme en vue d’une société meilleure car plus à l’écoute de l’autre et de ses besoins.

Je souhaite découvrir les actions du CERCLE Mécé’Nantes 🦋