Témoignage Nicolas Martin

26/10/2022 – Nicolas Martin, manager membre d’un groupe GERME soutient, depuis juin 2022 l’association IMEIF (Institut Méditerranéen d’Étude, d’Ingénierie et de Formation). IMEIF est une structure associative qui accompagne les femmes vers la qualification professionnelle et l’emploi depuis 2010. L’association prépare un fort déploiement de ses activités avec la création d’une coopérative d’activité et d’emploi « Shake mama » qui comprendra notamment un restaurant.

Qui es-tu ?

Je m’appelle Nicolas Martin. J’ai la direction des projets d’un site de prestation de services logistiques, ici à Saint Martin de Crau, je vis dans le Gard.

Et j’ai été adhérent GERME pendant 3 ou 4 ans dans le groupe d’Avignon. 

Comment as-tu embarqué dans l’aventure ?

D’abord par la soirée “découverte inspirante” que j’ai beaucoup apprécié. Que ce soit par la méthodologie ou à travers les deux associations présentées. Celle de Soraya (directrice de IMEIF) ou celle de l’Oasis Citadine. C’était très intéressant de découvrir cet univers associatif que je ne connaissais pas beaucoup.

Comment le soutien s’est-il déclenché auprès de l’association IMEIF ?

Après m’être rendu à l’inter-groupes GERME de Montpellier et que Soraya ait présenté son projet : un appel à volontariat a été déclenché sur différents domaines et on a essayé de découper les besoins de Soraya en fonction du temps et des compétences. Et finalement, moi je l’aide en exerçant mon métier donc je me suis facilement porté volontaire. On a ensuite créé le comité de pilotage (NdlR : avec d’autres membres de GERME) donc on voit Soraya environ une fois par mois. 

Qu’est ce que cette aventure t’apporte ?

De l’oxygène. Un sentiment d’utilité. Et de la fierté. Parce que ce sont aussi des personnes qui portent des projets avec des valeurs. Et entre construire un entrepôt logistique, donc 4 murs et 1 toit, et permettre à 10 femmes de trouver un métier pour leur vie, c’est pas la même chose.

« De l’oxygène. Un sentiment d’utilité. Et de la fierté »

J’avais la perception que mon métier était compliqué et fait d’incertitude…sauf que j’ai découvert des gens qui travaillent dans un milieu dix fois plus incertain. Notamment parce qu’ils n’ont pas forcément leur budget de l’année suivante alors qu’ils ont déjà tout lancé. Et en attendant de trouver leur budget, ils lancent des choses : des formations, ils recrutent avec une visibilité quasiment nulle, mais complètement confiants. 

Donc l’apport est réciproque finalement, l’aide qu’on apporte à Soraya me fait découvrir qu’on peut avancer et que le monde associatif n’a pas du tout à rougir du monde professionnel : il y a des personnes très compétentes et c’est assez impressionnant.

« (…) le monde associatif n’a pas du tout à rougir du monde professionnel. »

C’est l’occasion de se secouer un peu. Aujourd’hui, on a lancé essentiellement du pilotage.. Mais il y a aussi des actions plus ciblées avec d’autres personnes du groupe GERME, donc à voir comment on va organiser ça aussi. Il y a plein de zones d’adhérence et de regroupement avec des compétences existantes et qui peuvent se déclencher sur des moments assez courts sur des visions un peu de “consultants”. Moi je le lis comme ça dans le sens ou nous dans le privé on fait parfois appel à des consultants quand on est aussi perdus et on s’aperçoit que parfois juste avec le recul ils arrivent à nous sortir de zone d’ombres. 

Que dirais-tu à un manager qui hésite et/ou ne sait pas comment s’engager auprès d’une association ? 

De venir à une soirée découvertes inspirantes *rires* !  Et je dirais surtout que finalement le bilan de charge mentale ou de fatigue que ce type d’engagement pourrait rajouter est positif quoi qu’il en soit. Il y a un tel retour direct et immédiat, à travers la personne en face qu’on a aidé et/ou à travers un projet concret qui se met en place,  que l’effort donné s’annule. Ce retour est généralement beaucoup moins direct et plus dilué dans le monde professionnel. La reconnaissance directe annule la perception de l’effort. Et même en s’investissant 2 ou 4 heures chaque mois, finalement on ne le perçoit pas dans son emploi du temps. Même quand on y va à reculons, à la fin on est jamais déçu d’avoir investi ce temps.

«  La reconnaissance directe annule la perception de l’effort. »

Comment imagines-tu la suite de ce soutien auprès d’IMEIF avec Managers & Territoires ?

Avec Soraya, je pense qu’on ira jusqu’au bout, si elle le veut bien. Nous on a embarqué dans le projet, à notre petite échelle bien sûr mais on veut aller jusqu’au bout, on a même hâte d’aller manger dans le restaurant Shake Mama. Et oui, l’expérience est à renouveler, c’est super intéressant de croiser des gens dans ce genre de projets associatifs et de rééquilibrer la balance. De pouvoir remettre dans nos volumes d’heures travaillées hebdomadaires, de rentrer plus d’heures de ces engagements là, quitte à limiter les heures dans la part professionnelle.

Je souhaite découvrir le témoignage de Soraya 😉